Exposition d'art, Villeneuve d'Ascq, octobre 2017




Le HULLY GULLY du GUL-I-BULBUL
hommage à Mihr Ali et à l’art qajar


         Une petite exposition en forme d’oxymore, voilà ce que partagent le hully gully et le gul-i-bulbul (rose et rossignol, style de décoration caractérisé par des motifs végétaux) qui, équidistants à la table de dissection que l’on sait, auraient très bien pu ne jamais se croiser. Rencontre et découverte, celle du peintre de cour iranien Mihr Ali dont le Louvre Lens nous propose une impressionnante peinture de Fath Ali Shah Qajar, né en 1772 et souverain de la dynastie qajar de 1797 à 1834. La très longue barbe de ce monarque à maintes reprises rapportées par Mihr Ali de même que l’érotisme manifeste de certaines toiles qajares ne laissent pas d’étonner le néophyte : une peinture figurative subitement non dépourvue de tout cousinage avec la peinture européenne du XIXe, combinant une certaine raideur du dessin à une indéniable rutilance. À ce sujet, vous lirez avec intérêt Le rôle des artistes-peintres dans le développement de la peinture qâdjâr, dans le n° 23, octobre 2007, de La Revue de Téhéran.
Quant au hully gully sollicité ici par l’homophonie et la légèreté du propos, il date d’une époque antédiluvienne dont seule une espèce rare de mélomanes pourra encore vous parler, celle des twist, madison, mashed potatoes, surf, loop de loop, letkiss, gamma goochee, locomotion et bien d’autres.


Voir la vidéo de l'exposition :

Accrochage, vernissage et décrochage du “Hully gully du gul-i-bulbul”

https://www.youtube.com/watch?v=Z319rLZYrnA



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