Le HULLY GULLY du GUL-I-BULBUL
hommage à
Mihr Ali et à l’art qajar
Une petite exposition en forme d’oxymore, voilà ce que
partagent le hully gully et le gul-i-bulbul (rose et rossignol, style de
décoration caractérisé par des motifs végétaux) qui, équidistants à la table de
dissection que l’on sait, auraient très bien pu ne jamais se croiser. Rencontre
et découverte, celle du peintre de cour iranien Mihr Ali dont le Louvre Lens
nous propose une impressionnante peinture de Fath Ali Shah Qajar, né en 1772 et
souverain de la dynastie
qajar de 1797 à 1834. La très longue barbe de ce monarque à maintes reprises
rapportées par Mihr Ali de même que l’érotisme manifeste de certaines toiles
qajares ne laissent pas d’étonner le néophyte : une peinture figurative
subitement non dépourvue de tout cousinage avec la peinture européenne du XIXe,
combinant une certaine raideur du dessin à une indéniable rutilance. À ce
sujet, vous lirez avec intérêt Le rôle
des artistes-peintres dans le développement de la peinture qâdjâr, dans le
n° 23, octobre 2007, de La Revue de Téhéran.
Quant au hully gully sollicité ici par l’homophonie et la légèreté du
propos, il date d’une époque antédiluvienne dont seule une espèce rare de
mélomanes pourra encore vous parler, celle des twist, madison, mashed potatoes,
surf, loop de loop, letkiss, gamma goochee, locomotion et bien d’autres.
Voir la vidéo de l'exposition :
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